Arrivée mouvementée ?

Opale entra dans le hall de l'école en sifflant.

"Whoo alors là ça a l'air sérieux maintenant ! Je vais devoir prendre ma tête des mauvais jours !"

Je me dirigeais vers l'accueil où une femme au cheveux en choucroute me sourit avec une pointe de mépris. Je ne pu m'empêcher de commencer mon bordel en collant mon chewing gum sous son comptoir juste devant ses yeux. Elle parut offusquée un instant mais devant mon grand sourire triomphant elle me demanda en dent de cie :

"Que puis-je faire pour vous être utile ?"

"Mmh.. Vous n'auriez pas un nouveau chewing gum ? Le mien n'avais plus de goût. Et à qui dois-je faire de la lèche ou du charme pour être admise ici ?"

La femme serra les dents pour se retenir de me mettre à la porte certainement puis appuya sur un bouton de son téléphone.

"Le capitaine Corsas ou Stevens vous recevra dans un instant."

"Merci beaucoup ! Lequel est marié ?"

Mais l'hôtesse d'accueil n'eut pas le temps de m'étrangler sur place car quelqu'un arrivait déjà. Elle se contenta donc de me foudroyer du regard.

UN homme arriva dans la pièce, le commandant des troupes en fait. Il s'approche de la jeune fille et la regarde d'un air sévère.

"Mademoiselle Girardi. Je me demande encore comment on a pu ainsi accepter quelqu'un de votre genre ici...mais enf ait on a pas eu le choix. Les capitaines Corsas et Stevens sont actuellement en intervention et donc indisponibles toutefois, vous n'avez pas besoin d'eux pour commencer par retirer votre chewing gum de sous le bureau de notre secrétaire et pour le mettre à la poubelle, n'est-ce pas ?"

Je restais un moment sans rien dire gardant un sourire goguenard aux lèvres. Je soupirais bruyamment et marmonnais

"Oh la barbe ! Si on peut même pas rire ici je vais vite m'ennuyer..."

Je décolais le chewing gum et le jetais au dessus de la secrétaire qui poussa un petit cri effrayé en se tenant les cheveux.

"Panier !"

Puis après avoir vérifiée qu'il était bien dans la poubelle je me dirigeais vers l'homme qui venait d'arriver me demandant si j'allais tout de suite en intervention avec les autres.

L'homme regarde la jeune femme faire son numéro. Il la regarde sans rien dire, cependant quand elle revient près de lui, il ne peut pas s'empêcher de sourire un peu.

"Je suis le commandant de la base...et en l'occurence ce que vous venez de faire, je ne l'apprécies pas du tout. Aussi, je vais vous demander de me suivre imméidatement."

Il la fixe encore un instant avant de s'écarter sans la quitter des yeux à la priant de passer devant.

"Je vous en pris."

Je grince des dents devant l'air supérieur de mon supérieur
Je détestais qu'on me prenne de haut et ses ordres secs commençaient sérieusement à m'énerver.
Mais je me souvins de mes 6 mois en prison et cela suffit à me faire obéir sans rechigner. Je passais devant lui en me retenant pour ne pas parler trop vite. Il n'a vraiment aucun humour celui là pensais-je en espérant que les autres comprendraient mieux mon cynisme.

"Pars où dois-je aller ?"

En m'arrêtant entres deux couloirs.

Le commandant suivait la jeune femme de près. Ils arrivèrent à la croisée de deux couloirs et il lui dit d'aller à droite vers la sortie.
Ils continuèrent ainsi de marcher, sortant de ce bâtiment pour se diriger vers le fond de la cours. Là, deux hommes étaient en faction. Voyant le commandant, ils le saluèrent avant d'ouvrir la porte. Le commandant invita la jeune femme à entrer...mais rien qu'à voir l'extérieur, on pouvait bien comprendre que l'intérieur était enf ait une cellule de détention.

Je prenais à droite sans rien dire et la tête haute sortie dehors. Je ne prononçais toujours aucun mot mais grinça légèrement des dents en voyant l'extérieur du prochain batiment où je dû entrer. De vieux démons ressortaient de mon passé pas si lointain que j'essayais désespérement de chasser. Etre emprisonnée dans une prison pour femme était déjà assez dure mais quand les gardiens étaient des hommes sans plus de conscience que les prisonnières ça devenait très vite un enfer. Se battre pour survivre je connaissais mais devant quelqu'un qui a tout pouvoir de me rajouter quelques mois en plus pour coups et blessures sur agent de sécurité... je ne pouvais rien faire et je me dégoutais encore pour ce qu'ils m'avaient fait. Je ne m'étais pas défendue et depuis le contact d'un humain était difficile voir maladif...
Alors de voir ce qui ressemblait à de cellules et des gardes devant me donnais la nausée. Je ne laissais pourtant rien voir mettant constituée une armure de mauvais caractère et de rebellion qui me portais défaut jusque là...

Le commandant se mit alors face à la jeune femme, entrant lui aussi dans la petite pièce sans aucun meuble. IL la regarda un moment d'un air sévère sans rien dire avant de parler.

"Mademoisele Girardi. Ici vous êtes dans une branche de l'armée. Les règlements sont faits pour être respectés et la discipline des gens travaillant ici parfaite. Si vous ne savez pas vous adapter à cela, on se passera de vos services. Est-ce que je suis clair ?"

Je me demandais toujours ce que le commandant allait me faire quand il se décidé enfin à parler. Cette pièce sans aucun meuble me faisait froid dans le dos et j'avais palie. C'est comme si je m'imaginais que si je répondais le contraire j'allais me faire frapper, torturer ou pire...
Alors je me contentais d'hocher la tête et de répondre un faible

"Oui c'est très clair..."

Je baissais la tête comme je ne l'avais pas fait depuis lontemps et j'avais vraiment honte de moi même. Toutes ces choses pour lesquelles je m'étais dit qu'il fallait que je redevienne forte, que je resiste quoi qu'il m'arrive. Mais me retrouver à la rue, sans travail, appartement, aucun but précis me ferait indéniablement replongé. Et je préfèrais m'écraser que de retourner en taule pour l'instant.

Le commandant fixait la jeune fille qui apparemment commençait à comprendre où elle était et ce qu'on attendait d'elle. Il resta un moment silencieux avant de reprendre une nouvelle fois la parole, toujours d'un air un peu dur.

"Je vous laisse une deuxième chance. Mais si jamais j'ai encore une remarque à vous faire au sujet de votre comportement, c'est dans cette salle que vous ferez un séjour...et vous serez chassée ensuite à l'erreur suivante."

Je restais silencieuse et hochais la tête. Le message était clair. Je regardais la cellule autour de moi. Vide, totalement sans vie. Je frissonnais espérant qu’il en avait fini avec moi et que je pourrais enfin sortir d’ici.
Est-ce qu’il y aurait des mises à l’épreuve avant de commencer sur le terrain ? Des cours de peaufinage ? Est-ce qu’ils étaient équipés de chiens ici ou non ?
Plusieurs questions me trottaient dans la tête mais je n’osais les prononcer devant le regard dur du commandant. Pourvu que l’on sorte d’ici… Je me répétais cette phrase inlassablement comme si elle allait se réaliser à force de la prononcer.

Le commandant regarde encore un instant la jeune fille avant de s'écarter de la porte.

"Vous pouvez y aller...penser à regarder le tableau d'affichage, les mises à l'épreuve y sont affichées au fur et à mesure. Votre chambre, c'est la 7. Bonne chance."

Ce fut tout. Ben oui. Quand il était de mauvaise humeur, le commandant était assez...Sec on va dire.

Je sortis sans rien dire enregistrant les informations du commandant, soulagée d'être libre. Je me rendis d'ailleurs tout de suite dans ma chambre où je déposais mes affaires puis à l'affichage où je vis qu'on me demandait déjà à la mise à l'épreuve.
Une longue semaine s'annonçait..